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L'Incendie des Tuileries.
CLAIRIN Georges-Jules-Victor (1845 - 1919)
Les ruines du palais des Tuileries.
MEISSONIER Jean-Louis-Ernest (1815 - 1891)
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Titre : L'Incendie des Tuileries.
Auteur : CLAIRIN Georges-Jules-Victor (1845 - 1919)
Date de création : 1871
Date représentée : mai 1871
Dimensions : Hauteur 48 - Largeur 79
Technique et autres indications : peinture à l'huile sur toile
Lieu de Conservation : Musée d'Orsay site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - C. Jeansite web
Référence de l'image : 85EE1653/RF 1981-31
L'Incendie des Tuileries.
© Photo RMN-Grand Palais - C. Jean
Les ruines du palais des Tuileries.
© Photo RMN-Grand Palais
Date de publication : mars 2016
Contexte historique
L’incendie du château des Tuileries
Au cœur de Paris et en bordure de Seine, accolé au Louvre, le palais des Tuileries avait été construit au XVIe siècle par Philibert Delorme pour Catherine de Médicis puis augmenté des pavillons de Flore et de Marsan. De ce château considéré comme la demeure historique des monarques français, Napoléon III avait fait le siège de son pouvoir et sa résidence officielle durant tout le Second Empire.
Dès le 26 mars 1871, la Commune proclame le pillage du lieu qui est peu à peu vidé, saccagé et démantelé. Durant la « Semaine sanglante », tant pour terrasser le symbole de la tyrannie que pour retarder l’avance des troupes versaillaises, l’incendie de cet édifice est organisé par des communards – le sergent de ville Boudin, le garçon boucher Bénot et le général Bergeret – à grand renfort de chariots de poudre, de goudron liquide, d’essence de térébenthine et de pétrole.
Analyse des images
Le feu et la pierre
Durant trois jours et trois nuits, du 23 au 26 mai, le château des Tuileries et ses deux ailes flambèrent pour ne laisser que des ruines. Le communard Gustave Lefrançais écrit dès 1871 dans son Étude sur le mouvement communaliste à Paris en 1871 : « Oui, je suis de ceux qui approuvèrent comme absolument moral de brûler ce palais essentiellement monarchique, symbole abhorré d’un exécrable passé […], où tant de crimes antisociaux avaient été prémédités et glorifiés. »
Georges Clairin (1843-1919) et Ernest Meissonier (1815-1891) ont chacun consacré une œuvre à l’incendie du château des Tuileries.
Dès mai 1871, le premier offre le spectacle, rare dans la représentation picturale de cet événement, de l’incendie observé depuis l’angle de la Conciergerie où sont repliés quelques fédérés. Conduits par une égérie à drapeau rouge, ces communards sont juchés sur un amas informe de débris indistincts. Par la conjonction de ce premier plan et du palais en flammes à l’arrière-plan, par leur rencontre sous le ciel enfumé, Clairin fait de la Commune le règne du chaos et de la destruction.
Dans une œuvre de 1871 demeurée inachevée jusqu’en 1883 et certainement inspirée de photographies contemporaines, Meissonier a représenté quant à lui les décombres désolés du château après l’extinction du feu. Avec une composition d’une simplicité saisissante, l’artiste confronte le spectateur aux ruines de la salle des Maréchaux, située au centre des Tuileries. Il semble que cette image réponde à des motivations essentiellement politiques du peintre qui déclara : « Dans ce colossal effondrement, je fus subitement frappé de voir rayonnant intacts les noms de deux victoires incontestées… Marengo !… Austerlitz !… » – d’ailleurs soigneusement mentionnés par l’artiste dans son œuvre. L’anticommunard qu’est Meissonier enregistre ici l’ampleur des destructions et des désastres, après que la fumée des incendies s’est dissipée. La lisibilité des ruines et des décombres jonchant le sol est à l’image de la clarté de sa condamnation politique de la Commune.
Interprétation
Icônes du vandalisme communard
Avec un sujet identique traité sous des angles différents, Clairin et Meissonier abordent la Commune à travers le paysage parisien et la scène de destruction. De la sorte, ils réduisent cette révolution à un moment de pur vandalisme condensé dans l’incendie du château des Tuileries. En représentant l’incendie et les ruines de ce lieu symbolique, les deux peintres accentuent la nature éphémère de la Commune, dont ils dénoncent l’œuvre de destruction et qu’ils posent en catastrophe intemporelle.
- Commune de Paris
- incendie
- Paris
- Semaine sanglante
- vandalisme
- palais des Tuileries
Bibliographie
Jean-Marie BRUSON, « Iconographie du château des Tuileries après l’incendie », Monuments historiques, no 177, 1991, p. 33-37.
Bernard NOËL, Dictionnaire de la Commune, 2 vol., Paris, Flammarion, coll. « Champs », 1978.
Pour citer cet article
Bertrand TILLIER, « Incendies de la Commune »
Bonne année à tous les visiteurs de vokzal.biz.ua ! :)
Quelle réponse sympathique
Très controversé, mais il y a quelque chose à penser
Je suis très heureux qu'il y ait eu le désir de prendre ce post dans le livre de citations!