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Paire de pichets à eau en forme de "Napoléon" et "Joséphine".
ANONYME
Moule à gaufres "Napoléon".
ANONYME
Foulard "Légion d'honneur".
ANONYME
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Titre : Paire de pichets à eau en forme de "Napoléon" et "Joséphine".
Auteur : ANONYME ( - )
Date de création : 1830
Date représentée :
Dimensions : Hauteur 30 - Largeur 13,5
Technique et autres indications : faïence
Lieu de Conservation : Musée national du Château de Malmaison site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - G. Blotsite web
Référence de l'image : 01DE14514/MM.60.9.3 (1&2)
Paire de pichets à eau en forme de "Napoléon" et "Joséphine".
© Photo RMN-Grand Palais - G. Blot
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Titre : Moule à gaufres "Napoléon".
Auteur : ANONYME ( - )
Date de création : 1840
Date représentée :
Dimensions : Hauteur 22,5 - Largeur 8,5
Technique et autres indications : Tôle de fer
Lieu de Conservation : Musée national du Château de Malmaison site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - G. Blotsite web
Référence de l'image : 01CE14532/MM.85.1.14
Moule à gaufres "Napoléon".
© Photo RMN-Grand Palais - G. Blot
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Titre : Foulard "Légion d'honneur".
Auteur : ANONYME ( - )
Date de création : 1840
Date représentée :
Dimensions : Hauteur 80 - Largeur 91
Technique et autres indications : soie imprimée
Lieu de Conservation : Musée national du Château de Malmaison site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - D. Arnaudetsite web
Référence de l'image : 95CE15849/N.319
Foulard "Légion d'honneur".
© Photo RMN-Grand Palais - D. Arnaudet
Date de publication : avril 2014
Contexte historique
« Toujours lui ! Lui partout ! », s’exclamait Victor Hugo dans Les Orientales (1829), à quoi Auguste Barbier répondait dans « L’idole » (Les Iambes (1831) : « Encore Napoléon, encore sa grande image ! » A partir de la Restauration en effet, les demi-soldes, anciens soldats de l’Empire démobilisés, commencèrent à faire circuler d’innombrables objets napoléoniens. La production fut immense, variée, insolite, et recourut à tous les supports, techniques et matériaux.
Analyse des images
Outre les objets présentés ici, on trouve aussi des canifs, des encriers, des sonnettes de table, des bougeoirs en forme de Napoléon, des tabatières ou boîtes diverses décorées de portraits de l’Empereur ou de scènes de bataille, des représentations du tombeau de l’Empereur, des statuettes, des assiettes ornées de sujets napoléoniens, etc. A défaut d’invasion de l’Europe, Napoléon fut partout dans les objets. Du plus quotidien au plus luxueux, il y en avait pour toutes les bourses, car ces objets étaient diffusés auprès de différentes catégories sociales, de l’ouvrier et du paysan au bourgeois libéral.
Il n’était pas anodin dans la première partie du XIXe siècle de posséder un objet de ce type, surtout sous la Restauration. C’était afficher hautement ses opinions bonapartistes, libérales. C’est pourquoi certains objets comme les foulards ne furent imprimés que sous Louis-Philippe : il était impossible de se montrer avec un mouchoir napoléonien noué autour du cou sous le règne de Charles X. Les foulards imprimés étaient d’ailleurs plutôt le fait des ouvriers – la plupart étant en coton –, que des bourgeois. Celui que nous montrons ici, en soie et portant la Légion d’honneur, devait appartenir soit à un ancien officier, soit à un nouveau décoré. Il s’agit en effet d’une œuvre déjà luxueuse, que l’on peut dater de 1840 étant donné son sujet central qui représente d’une manière allégorique « l’envol de l’aigle », c’est-à-dire le retour des cendres.
En revanche, les pichets et le moule à gaufres sont bel et bien des objets très populaires, objets de cuisine et de taverne, qu’on ne devait cependant montrer qu’à des intimes ou à des proches dont on connaissait les opinions.
Interprétation
Signes de reconnaissance entre gens du même parti, tous ces objets relèvent en même temps d’une manière ou d’une autre de la propagande plus ou moins autorisée sous Louis-Philippe, principale période de production de tous ces objets. On remarquera la présence de l’impératrice Joséphine, mieux acceptée par le peuple que Marie-Louise, bien mise en évidence dans l’imagerie autour de 1814-1815 parce que mère du roi de Rome, mais très vite oubliée parce que fille de l’empereur d’Autriche, ennemi de la France, et traîtresse à Napoléon.
- bonapartisme
- légende napoléonienne
- Hugo (Victor)
- Louis-Philippe
- imagerie populaire
- Restauration
- Charles X
- objets
Bibliographie
Collectif Napoléon. Le Retour des cendres. Mort et Résurrection , catalogue de l’exposition, Courbevoie, musée Roybet-Fould, 1990.
Pour citer cet article
Jérémie BENOÎT, « Napoléon, idole du peuple sous Louis-Philippe »