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Titre : Exposition universelle de 1878. Le panorama des palais.
Auteur : FOUGÈRE ( - )
Date de création : 1878
Date représentée : 1878
Dimensions : Hauteur 0 - Largeur 0
Technique et autres indications : Chromolithographie
Lieu de Conservation : musée Carnavalet (Paris) site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - Bulloz
Référence de l'image : 01-024370
Exposition universelle de 1878. Le panorama des palais.
© Photo RMN-Grand Palais - Bulloz
Date de publication : décembre 2007
Docteur en Histoire de l'art
Contexte historique
Une exposition d’envergure
L’exposition de 1878, inaugurée le 1er mai après dix-neuf mois de travaux et de préparation, s’inscrit dans la lignée des Expositions universelles du XIXe siècle. Sur une surface de 750 000 mètres carrés, l’exposition avait investi toute une partie de la capitale autour de la colline du Trocadéro et du champ de mars. L’Exposition, qui fut visitée par plus de 16 millions de personnes, se solda néanmoins par un important déficit financier de 28 millions de francs, provoqué par la construction de deux palais visibles sur le panorama.
Analyse des images
Une exposition universelle à cheval sur les deux rives de la Seine
Ce panorama nous décrit la géographie de l’exposition universelle de 1878, répartie sur les deux rives de la Seine. La partie Nord, sur la droite, englobait le Trocadéro et ses jardins. La partie Sud, sur la gauche, comprenait le palais des expositions et la rue des Nations, une enfilade de pavillons étrangers. La communication entre les deux ensembles s’effectuait par le pont d’Iéna, trait d’union entre les deux berges. L’image témoigne de l’importance considérable de cet ensemble éphémère dans la ville. Surtout, elle révèle la prééminence donnée au verre et au fer dans l’architecture du Palais du Champ-de-Mars. Conçu par l’ingénieur Léopold Hardy, ce grand bâtiment ressemblait à une immense serre rectangulaire de plus de 400 000 mètres. Percé de vingt-sept ouvertures, il renfermait des galeries exposant des pièces remarquables de l’industrie internationale et des objets rares tels que les diamants de la Couronne de France. L’architecture du Palais du Champ-de-Mars, par sa grandeur, dépassait de loin le Crystal palace, palais fort célèbre qui avait été construit par Joseph Paxton pour l’Exposition Universelle de Londres en 1851.
Interprétation
Le panorama, une image du XIXe siècle
L’usage des panoramas fut très apprécié durant le XIXe siècle, qui cultive le goût de l’histoire et de la prospection intellectuelle et industrielle. Il s’agit ici d’une chromolithographie, terme inventé par le lithographe Godefroy Engelmann pour désigner un procédé d’impression lithographique en couleur fondé sur la quadrichromie. Le point de vue adopté est celui de la hauteur, comme si l’observateur était placé dans la nacelle d’un engin aérien, à l’image du ballon captif dit « le géant » élevé dans les airs par l’aéronaute Henry Giffard au-dessus des Tuileries pendant l’Exposition. L’usage des panoramas resta très populaire, notamment durant l’Exposition Universelle de 1900, puis disparaîtra progressivement après le tournant du siècle, détrôné par l’essor de la photographie puis du film cinématographique.
- architecture
- Champ-de-Mars
- Expositions universelles
- Paris
- Palais du Trocadéro
- ville
Bibliographie
Anne PINGEOT1878, La première Exposition Universelle de la RépubliqueParis, RMN, 1988.Marc GAILLARDLes Expositions universelles de 1855 à 1937Paris, Les presses franciliennes, 2005.
Pour citer cet article
Claire MAINGON, « Panorama des Palais »