
We are searching data for your request:
Upon completion, a link will appear to access the found materials.
Imagerie nouvelle. Les vendanges.
Coin de vigne, Languedoc.
DEBAT-PONSAN Edouard (1847 - 1913)
Fermer
Titre : Imagerie nouvelle. Les vendanges.
Auteur :
Date représentée :
Dimensions : Hauteur 35,3 - Largeur 45,2
Technique et autres indications : Lithographie coloriée.
Lieu de Conservation : MuCEM site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - F. Rauxsite web
Référence de l'image : 08-521445 / 53.86.4677D
Imagerie nouvelle. Les vendanges.
© Photo RMN-Grand Palais - F. Raux
Fermer
Titre : Coin de vigne, Languedoc.
Auteur : DEBAT-PONSAN Edouard (1847 - 1913)
Date de création : 1886
Date représentée :
Dimensions : Hauteur 202 - Largeur 260
Technique et autres indications : Huile sur toile.
Lieu de Conservation : Musée des Beaux-Arts de Nantes site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - G. Blot
Référence de l'image : 01-006536 / INV889
Coin de vigne, Languedoc.
© Photo RMN-Grand Palais - G. Blot
Date de publication : novembre 2009
Contexte historique
Les vendanges au XIXe siècle
Ayant lieu à l’automne, les vendanges constituent le dernier événement important de la saison agricole et, plus largement, un moment important de la vie rurale. Encore exclusivement manuelle au XIXe siècle, la cueillette du raisin destiné à la production de vin est l’occasion d’un travail collectif, de même que les opérations qui lui succèdent : transfert de la récolte, foulage, pressage, mise en tonneaux ou en bouteilles. De ce fait, les vendanges s’accompagnent de nombreuses fêtes et coutumes villageoises autour du vin nouveau.
La surface des vignobles augmente considérablement en France au XIXe siècle. Dans le même temps, le déroulement des vendanges évolue peu, et très rares sont les cas de « modernisation » dans ce domaine. En effet, même si l’on ne possède pas toujours de vignes, on peut alors aider d’autres personnes, ou du moins participer aux célébrations diverses liées à l’occasion.
Analyse des images
Deux scènes de vendanges
La première image, Les vendanges, est une lithographie coloriée éditée par l’imprimerie Haguenthal vers le milieu du XIXe siècle. Elle comporte trois séries de saynètes humoristiques assorties de légendes : les deux premières, consacrées à la récolte du raisin, montrent des paysans, hommes, femmes et enfants, qui évoluent au milieu des vignes près d’une maison. Ils sont vêtus d’habits traditionnels et portent des sabots. Dans la dernière série ne figurent que des hommes : certains foulent ou pressent le raisin tandis que d’autres se reposent, discutent ou « dégustent » le vin nouveau.
La seconde image, Coin de vigne, Languedoc, est l’œuvre d’Édouard Debat-Ponsan (1847-1913), peintre toulousain connu pour ses portraits, ses peintures d’histoire et, surtout, ses représentations « provincialistes » de paysages et de scènes de la vie rurale. Présentée au salon de Nantes de 1886, cette toile de facture ultraréaliste fait presque l’effet d’une photographie. Au premier plan se tient une paysanne en sabots, droite, le regard pur fixé au loin, un panier tressé rempli de grappes de raisin à la main. Près d’elle, un jeune enfant est penché sur l’un des trois grands bacs de bois où les cueilleurs déversent les fruits. Au second plan à droite apparaissent deux femmes et un homme eux aussi occupés à cueillir le raisin. À gauche figure un homme debout sur une haute charrette traînée par deux bœufs. Attendant vraisemblablement de charger les bacs, il regarde la belle jeune femme. Derrière lui, un champ s’élève en pente douce. Des haies et quelques arbres bornent l’horizon.
Interprétation
Imagerie traditionnelle et imagerie renouvelée des vendanges
Les deux représentations des vendanges se différencient nettement. En effet, la gravure Les vendanges présente une scène générale, sans contexte, où figurent des paysans peu individualisés, placés dans des situations archétypales. Le propos est comique, les vendanges sont l’occasion d’un travail éprouvant, mais associé à la fête et à la beuverie. Cette lithographie reprend l’imagerie traditionnelle et immémoriale du vin et des vendanges.
Au contraire, dans Coin de vigne, Languedoc, Debat-Ponsan centre l’attention (du spectateur et de l’homme debout au second plan, qui en est une figure mise en abyme) sur un personnage et un lieu précis. Associant le réalisme technique et un certain idéalisme (justement servi par l’extrême précision de la touche), l’artiste suggère la noblesse du travail paysan. Contrairement à la première image, les vendanges renvoient ici plus au labeur qu’à la fête et à la griserie. À travers cette jeune femme fière, belle et digne, le peintre semble proposer une vision renouvelée, moderne, des vendanges, pour mieux exalter le monde rural.
Quoique différentes et même opposées, les deux images se rejoignent sur certains points. D’une part, on constate dans les deux cas l’absence de changement et de progrès techniques dans l’exercice des vendanges. Les mêmes instruments sont utilisés. D’autre part, on comprend que les vendanges sont l’occasion d’une certaine répartition des tâches : la cueillette des grappes est assurée essentiellement par les femmes assistées par les enfants, alors que le transport est assuré exclusivement par les hommes qui réalisent ensuite tout le processus de vinification. Ainsi, les paysannes sont totalement absentes du troisième et dernier niveau de la gravure. Enfin, les vendanges, comme les moissons, se font en commun et sont donc une occasion de sociabilité.
- travail agricole
- IIIe République
- vin
Bibliographie
Gilbert GARRIER, Histoire sociale et culturelle du vin, Paris, Bordas Cultures, 1995.Marcel LACHIVER, Vins, Vignes et Vignerons, Paris, Fayard, 1988.Emmanuel LE ROY-LADURIE, Les paysans de Languedoc, Paris, S.E.V.P.E.N., 1966.
Pour citer cet article
Alban SUMPF, « Les vendanges »
Absolument d'accord avec la phrase précédente
Ce qui est bien organisé ici, c'est le crime. L'innocence est un état incompatible avec des sentiments de profonde satisfaction. Y a-t-il la vie sur Mars, y a-t-il la vie sur Mars, mais il y a une épaisse couche de chocolat épaisse que je comprends: vivre avec une femme, mais avec la même ?! ... "Les autres ne sont pas meilleurs" - l'inscription sur le miroir. Les os cassés ne flottent pas! L'amour est comme un feu, vous ne lancerez pas de bâton, il sortira.
Je ne peux pas participer maintenant à la discussion - il n'y a pas de temps libre. Mais je reviendrai - j'écrirai nécessairement que je pense.
Quelle phrase touchante :)
et comment le savoir - pozoner et écraser?
Fais-moi confiance.